Voici le graphique de Ciel Noir pour le mois de Septembre 2018 :
Bonnes Observations...
SAPCB Biarritz
Socièté d'Astronomie Populaire de la Côte Basque
lundi 3 septembre 2018
lundi 2 juillet 2018
Les Atlas Imprimables sur l'Internet
Il existe un choix intéressant d'Atlas du Ciel utilisables lors de nos sorties nocturnes.
Parmi nous, il y a les Adeptes des cartes sur ordinateurs ou tablettes mais toujours avec l’inconvénient de l'éblouissement oculaire malgré l'affichage rouge. De plus, batteries et humidité sont deux bons exemples des problèmes courants qui apparaissent sur le terrain parmi quelques autres.
La solution (ancestrale) consiste à s'imprimer des cartes du ciel disponibles sur le Web qui ne craignent pas l'utilisation en extérieur. Et il en existe de toutes sortes : des plus simples à 10 pages pour l'ensemble du ciel, aux plus riches avec 250 pages au format A2 (pour lisibilité), des en couleur, des en Noir et Blanc, etc...
Ces atlas peuvent servir sur le terrain (une page abîmée par l'humidité peut très bien se réimprimer) mais tout aussi bien s'utiliser en intérieur la veille de sa sortie afin de repérer en un clin d’œil son objet préféré sans avoir à allumer son PC.
Mieux vaut sortir la nuit avec ses cartes imprimées protégées dans une chemise transparente plutôt que de risquer d’abîmer son bel URANOMETRIA rélié.
Le coté utile réside également dans la possibilité de travailler ses prises de vues (surtout sur grands champs) avec l'aide de Gabarits tracés sur film plastique. Une solution très simple, pratique et rapide afin de repérer un cadrage qui sera plus simple à finaliser sur logiciel.
The Sky Atlas. DEEPSKYWATCH.COM
80 pages qui couvrent 20 x 30 degrés de ciel.
Certainement l'un des meilleurs. Cartes issues du logiciel TheSky5 (un must).
Colorisation simple et cartes utilisables sous lampe rouge.
Parfaitement lisible au format A4.
Deep Sky Hunter. DEEPSKYWATCH.COM
100 pages qui couvrent 20 x 30 degrés de ciel.
Beaucoup plus précis et riche en objets (peut-être un peu trop pour le terrain).
En Noir et Blanc (il est préférable de les coloriser -galaxies, amas et nébuleuses).
Plutôt pour une impression au format A3.
Une autre série d'atlas de très bonne conception n'est plus disponible sur le site web de l'auteur José R.Torres: le fameux TRIATLAS. Mais il est toujours possible de trouver les Sets des différentes cartes sur le site ASTROLABO.com
Il s'agit là d'un incroyable travail car les cartes présentent de tels détails, qu'il est préférable de les imprimer au format A2 afin d'en profiter pleinement. Car éditées sur pages au format A4, les cartes sont très difficilement lisibles de Nuit...Comme de Jour !
Les deux premiers cités sont vraiment très bien conçus, très précis et clairs permettant une utilisation optimale en visuel sur le terrain. La version The Sky Atlas semble la plus pratique en observation. Un certain nombre d'objets du ciel profond portent leur propre nom.
Encore mieux pour le coté pratique, il est conseillé de réaliser sur film transparent les champs oculaires ou CCD de son instrumentation par impression ou simple traçage avec feutre indélébile ( technique plus simple pour la mise à l'échelle).
Même dans le cas d'une utilisation afin de travailler ses champs de prises de vue astrophoto (en particulier orientées objectifs grands champs 100 à 400 mm de focale), ce type de transparent avec cadre tracé à l’échelle est beaucoup plus maniable comme on a peut déjà de constater. Déplacements très rapides sur la carte en translation (haut/bas, droite/gauche), aussi qu'en rotation. Cela demande beaucoup moins de temps qu'un outil similaire sur logiciel.
samedi 9 septembre 2017
Observation 3122 FLORENCE
Le 30 septembre dernier nous nous sommes retrouvés afin de voir le passage le l’astéroïde géocroiseur 3122 FLORENCE qui se situé pour l'occasion au dessus de la constellation du Capricorne.
Repérage difficile car en la présence d'une belle Lune gibbeuse les choses étaient plus compliquées surtout avec le peu d'étoiles-repère du cette zone du ciel.
Mais le talent de l'ami Bernard a fait toute la différence.
A l’œil nu, même la constellation du Capricorne était difficile à repérer et l'utilisation d'une paire de jumelles nous a été d'une aide précieuse puis un cheminement d'étoile en étoile à permis à Bernard de vite repérer le petit coin de ciel où devait se trouver cet astéroïde.
Puis pointage de son Dobson 350mm et au bout de 3 à 5 minutes, le déplacement du petit point de magnitude 8,7 était évident par rapport aux quelques étoiles présentes dans le champs de 1° du télescope.
Nous avons suivi la course de l'astéroïde durant une petite heure puis sommes allés faire un petit tour de quelques objets du ciel profond : question de changer d'air !
Quelques images de cette très belle soirée :
La présence de quelques nuages éclairés par la Lune donnait une vue très esthétique à ce début de nuit. |
Quelques ballades de lampes rouges... |
Et quelques fantômes ... |
Un essai panoramique vertical de l'horizon à la constellation du Cygne en 15 sec avec un front de nuages parallèle à la Voie Lactée qui est resté dans cette configuration durant près de 1 heure ! |
dimanche 3 septembre 2017
Eclipse du Soleil du 21 août dernier
Avec une météo au grand beau pour cette très belle journée du lundi 21 août 2017. Deux sites d'observations avait été retenus afin d'observer l'éclipse de Soleil au couchant sur la Côte Basque : Bidart pour les membres de la SAPCB et site de la Pignada pour nos animateurs de l'association.
Sans oublier bien entendu nos représentants ayant fait le déplacement aux USA et ont admiré une magnifique Eclipse Totale de Soleil depuis le site de Wilson avec en plus quelques expériences d'observations improvisées et très intéressantes (cartons percés, passoire à multiples éclipses, température changeante, modification des ombres au sol, etc).
Pour nous autres sur la côte atlantique, l'éclipse était bien timide car en bout de course de l'ombre mais présentait l'avantage de se produire au coucher de Soleil. Donc du point de vue esthétique, nous avons été servis car l'horizon ce jour là était exempt de tout nuage et brume océanique. Et avec un Soleil très très bas sur l'horizon, il en fallait pas Moins.
Au premier Contact, la hauteur sur l'horizon n'était pas plus de 2 degrés ! Donc rien ne devait venir entraver la ligne de visée (nuage, brume, bateau ou têtes des quelques admirateurs de couchers de Soleil...).
Le site de la chapelle de la Madeleine à Bidart présentait tous les avantages même si le site est très fréquenté durant l'été: en hauteur sur la côte, horizon parfaitement ouvert sur l'océan et une vue magnifique sur toute la Côte Basque (France/Espagne).
Ce jour là, la petite esplanade de la chapelle était étonnement peu fréquentée ! Une chance car entre le premier Contact Lune-Soleil et le coucher de ce dernier, nous ne disposions de pas plus de 10 courtes minutes d'observations (photos souvenirs comprises). Il est certain qu'avec un nombre important de visiteurs personne n'aurait aussi bien admiré le spectacle se présentant devant nous.
La recette d'une sortie réussie: beau temps, des spectateurs mais pas trop, du matériel léger, une super ambiance, et un paysage magique...
Quelques photos du phénomène:
Et cette soirée d'observation ne s'est pas arrêtée là puisque 3 d'entre nous se sont donnés Rendez-Vous sur les hauteurs de Hasparren pour quelques heures d'une incroyable sortie d'observation du Ciel Profond sous un ciel d'une telle qualité que cela restera longtemps dans nos mémoires.
Et l'éclipse depuis les USA, un tout autre spectacle :
Assemblage en Chapelet d'après les photos de Jean-Bertrand. |
Une petite équipe au travail - Passoire en main... |
Çà fonctionne vraiment très bien ! |
Le remarquable effet de projection de l'éclipse grâce aux feuillages des arbres environnants surtout avec un si fin croissant. |
Un Grand BRAVO à Tous et Merci pour ce Grand Jour du 21 août 2017.
dimanche 4 juin 2017
Messier 101 - la Galaxie du Tourbillon
Partant de la récente image faite par notre ami Alex (voir ci-dessous). Il semble intéressant de faire un "petit point" sur cette superbe galaxie que nous avons observée plusieurs fois avec l'aide de Bernard, et parfois dans d'excellentes conditions.
Messier 101 by Alex lunette Bresser 102/460 avec camera ZWO 174MM 473 poses de 5 secondes et 100 Darks. |
Cette magnifique galaxie spirale présente un excellent exercice d'observation visuelle car malgré sa magnitude visuelle "élevée" de 7,9, son observation est vraiment un défi tant sa lumonisité se surface est faible.
Il est vrai que cette galaxie vue au travers du Dobson de 360mm de Bernard dévoile de façon remarquable ses bras spiraux (même si cela peut paraître très "cotonneux" pour certains -nes d'entre nous).
SITUATION
Carte issue du site Web - http://freestarcharts.com |
La galaxie Messier 101 se trouve dans la queue de la Grande Ourse et forme un triangle quasi équilatéral avec les étoiles Alkaid et Mizar.
Carte issue du logiciel Coelix - En ROUGE cheminement vers M 101 depuis le couple d'étoiles Alcor/Mizar. Séparation angulaire étoile-galaxie 5° 40' d'arc. |
Cette situation pourrait laisser penser que cette belle galaxie est un objet facile à repérer mais il n'en est rien : sauf pour les habitués !
En effet, voici une galaxie qui présente la faible luminosité de surface: Mag. surfacique 14,9 !
Pourtant elle est notée à Magnitude Visuelle 7,9 mais avec une dimension sur le ciel de 28,5' x 28,3' son observation nécessite un Bon Diamètre d'instrument pour être observée avec un certain confort.
Voici un remarquable dessin provenant de SkyandTelescope qui aidera à visualiser cette galaxie dans son contexte:
Ce dessin est tiré d'une observation faite au travers un télescope de 700 mm de diamètre - même si l'on ne dispose pas tous les jours - cela va vous permettre de "comprendre" les structures qui peuvent être vues dans nos télescopes. Un grand nombre de régions riches en Hydrogène HII ainsi que des amas d'étoiles géantes bleutées sont notées: à nous de les découvrir visuellement !
Il est tout de même recommandé l'utilisation d'u télescope d'au moins 200 mm pour faire cette observation surtout s'y l'on vise à voir les délicates structures spirales de cette belle galaxie. Sans oublier bien-sûr un ciel exempt de pollution lumineuse qui ruinerait tout effort de détection...
Ci-dessus une image provenant de Capella Observatory faite à une focale 4800 mm.
Permettant de faire ressortir les différentes régions de la spirale par des couleurs amplifiées.
Une autre vue de cette galaxie toujours par le Capella Observatory mais cette fois avec une focale de 1800 mm. Avec quelques étoiles-repères notées par Magnitudes.
lundi 3 avril 2017
MARATHON de MESSIER 2017 : le Bilan
En cette fin mars 2017, le Moment tant attendu du Marathon de Messier était enfin arrivé.
Et les Observateurs, après quelques soirées de répétition, étaient fin prêts pour prendre part à cette épreuve qui allait durer toute une nuit. Et étant donné que les prévisions météos pour le WE du 01 avril s'annonçaient très mauvaises ( ce qui s'est confirmé ), nous avons décidé de nous retrouver le mardi 28 mars au soir - quasi au pied levé - pour tenter de faire ce fameux Marathon.
En vue : l'observation des 110 Objets du catalogue de Messier. Un voyage incroyable d'une nuit entière en visuel qui débute dans la Baleine vers l'Ouest en soirée et qui se termine dans le Capricorne à l'Est au petit matin !
Rendez-vous pour 6 Membres téméraires de la SAPCB qui se sont retrouvés sur les hauteurs d'Hasparren ce jour de semaine avec une belle variété d'instruments d'observation. Lunette, SCT et Dobsons auront servi à voir le plus grand nombre d'Objets du Catalogue de Messier.
Après l'impasse sur les objets comme Messier 74 et 77 ( noyés dans la pollution lumineuse de la Côte Basque trop proche !) et les vaines tentatives pour voir la Galaxie du Triangle Messier 33, le reste de la première partie s'est déroulée sans encombres pour arriver jusque sur Messier 98 - 1ère galaxie de l'Amas de la Vierge-. A partir de là, chacun a adopté sa propre méthode afin de venir à bout des 18 galaxies à pointer entre la constellation du Lion et de la Vierge. Il est nécessaire de préciser que beaucoup de ces Messiers ne sont pas seuls mais accompagnés d'un certain nombre de galaxies NGC comme voisines. Et que plus le diamètre du télescope est grand, plus il y a de galaxies visibles. Donc un bon atlas est obligatoire afin de ne pas confondre les uns avec les autres !
Dans tous les cas, un seul mot d'ordre : NE PAS SE PERDRE ! Sinon cela devient un véritable Enfer Galactique. Mais il semble que le point-repère Clef soient les galaxies Messiers 84 et 86 situées au début de la Chaîne de Markarian. A partir de ce point tout est possible.
En fait, nous n'avons pas du tout traîné pour faire de tour de l'Amas de la Vierge et en sommes sortis avec même beaucoup d'avance sur l'horaire. De quoi nous donner du temps afin d'explorer les Alentours parmi les NGC du coin ! Comme NGC 4565 par exemple... ou de refaire quelques Messiers avec plus d'attention que lors de notre premier passage fait au pas de course !
Une belle pause, surtout bienvenue, afin de laisser le temps à la majestueuse Voie Lactée de se lever au-dessus de la chaîne des Pyrénnées. Quel spectacle de fin de nuit nous offre le ciel nocturne !
Et après avoir vu les Objets de Messier classiques, nous nous sommes réservés une superbe descente de la Voie Lactée du Cygne au Sagittaire comme Grand Final en enchaînant les Messiers les uns à la suite des autres.
Mais dans un ciel devenant de plus en plus laiteux et lumineux sur l'horizon Est et avec des objets très bas, il était vraiment temps de finir avec M72, M73 et M30.
M73 et M30 resteront noyés dans les premières lueurs du jour car beaucoup trop bas.
Point final et dernier pointage vers 06h 30 quasiment pour l'honneur.
Une magnifique expérience et un très bon cru que ce Marathon de Messier 2017. Les soirées de répétition faites entre Janvier et Mars nous ont bien aidé - du moins pour certains ! -
Avec une moyenne de 105/106 Objets vus sur les 110 du Catalogue, on peut conclure que cette édition 2017 est une réussite totale.
Rendez-vous pris déjà pour l'année prochaine pour une édition 2018 qui, on l'espère, sera pour un Carton Plein ...
Merci à tous les participants venus sur le terrain pour cette incroyable nuit sous le étoiles.
Après l'impasse sur les objets comme Messier 74 et 77 ( noyés dans la pollution lumineuse de la Côte Basque trop proche !) et les vaines tentatives pour voir la Galaxie du Triangle Messier 33, le reste de la première partie s'est déroulée sans encombres pour arriver jusque sur Messier 98 - 1ère galaxie de l'Amas de la Vierge-. A partir de là, chacun a adopté sa propre méthode afin de venir à bout des 18 galaxies à pointer entre la constellation du Lion et de la Vierge. Il est nécessaire de préciser que beaucoup de ces Messiers ne sont pas seuls mais accompagnés d'un certain nombre de galaxies NGC comme voisines. Et que plus le diamètre du télescope est grand, plus il y a de galaxies visibles. Donc un bon atlas est obligatoire afin de ne pas confondre les uns avec les autres !
Dans tous les cas, un seul mot d'ordre : NE PAS SE PERDRE ! Sinon cela devient un véritable Enfer Galactique. Mais il semble que le point-repère Clef soient les galaxies Messiers 84 et 86 situées au début de la Chaîne de Markarian. A partir de ce point tout est possible.
En direction de l'orizon Nord-est. Une comète ? Non, Non : la torche bleue de l'Ami Bernard ! |
Une belle pause, surtout bienvenue, afin de laisser le temps à la majestueuse Voie Lactée de se lever au-dessus de la chaîne des Pyrénnées. Quel spectacle de fin de nuit nous offre le ciel nocturne !
Et après avoir vu les Objets de Messier classiques, nous nous sommes réservés une superbe descente de la Voie Lactée du Cygne au Sagittaire comme Grand Final en enchaînant les Messiers les uns à la suite des autres.
Fin de nuit - la Voie Lactée au-dessus du Mont Ursuya. |
M73 et M30 resteront noyés dans les premières lueurs du jour car beaucoup trop bas.
Point final et dernier pointage vers 06h 30 quasiment pour l'honneur.
Une magnifique expérience et un très bon cru que ce Marathon de Messier 2017. Les soirées de répétition faites entre Janvier et Mars nous ont bien aidé - du moins pour certains ! -
Avec une moyenne de 105/106 Objets vus sur les 110 du Catalogue, on peut conclure que cette édition 2017 est une réussite totale.
Rendez-vous pris déjà pour l'année prochaine pour une édition 2018 qui, on l'espère, sera pour un Carton Plein ...
Merci à tous les participants venus sur le terrain pour cette incroyable nuit sous le étoiles.
QUE DU BONHEUR !!! |
dimanche 5 mars 2017
Exploration au COEUR d'ORION
Article inspiré par une publication de Bob King datant du 1 février 2017 sur le site de Sky and Telescope. USA
Crédit SAPCB |
Bien entendu, lorsque l'on regarde cette zone du ciel au travers un instrument de ''gros diamètre'' (supérieur à 300 mm), il y a vraiment de quoi perdre la tête devant la richesse des détails visibles !
Pour cette observation de haut vol mais facilement accessible, il est nécessaire de choisir avec soin la période de visibilité, le télescope ou la lunette, le grossissement et la technique d'observation.
En résumé : mettre toutes les chances de son côté !
L'observation en détail de la zone centrale de la grande nébuleuse d'Orion (comme d'autres objets du ciel profond dits ''faciles'') demande à ce que l'on y consacre du temps. Et pas comme parfois, un simple coup d’œil rapide de quelques courtes minutes dans le cas d'objets du ciel trop connus...
C'est seulement à ce prix, si vous avez de la chance de disposer d'une nuit longue d'hiver bien claire et stable (sans trop de turbulences), cette magnifique Grande Nébuleuse située à 1344 années-lumières et âgée de seulement 3 Millions d'années montrera son vrai visage agité par de puissants vents interstellaires.
La zone centrale de Messier 42 dévoile un tout autre visage à un grossissement de 200x et plus. Les parties sombres et claires du cœur de la nébuleuse sont très tourmentées. Cela est particulièrement visible dans la partie très sombre qui semble s'avancer sur le Trapèze. Avec un grossissement de 350x et une observation très attentive, ce nuage de poussière très sombre donne l'impression d'être en lambeaux et contraste de façon très importante avec les parties très lumineuses et magnifiquement riches en détail donnant une saisissante impression de relief 3D.
Lors de nuits stables, les quatre étoiles brillantes figurant la forme trapézoïde caractéristique du Trapèze sont parfaitement séparées. Un instrument de 150 mm dès 125 x ou plus permet de voir les étoiles faibles composantes notés E et F, transformant le quadruplet en sextuplet. Les composantes A et B sont des binaires à éclipse : V1016 Ori varie de Mag. 6.7 à 7.7 sur une période de 65 jours et BM Ori varie de Mag. 7.9 à 8.7 sur 6,5 jours. Avec une période si courte, il est assez facile à un observateur attentif de visualiser le maximum et le minimum.
Il faut noter que pour cette observation, les étoiles les plus faibles le sont davantage car leur lumière est en grande partie absorbée par le gaz environnant très présent dans cette partie du ciel. Sans cette nébuleuse, elles brilleraient bien plus. Et il est montré que tout ce gaz en cache beaucoup comme le montre les images prises dans l'infrarouge (ci-dessous).
Mosaïque en couleurs composites du centre de la Nébuleuse d'Orion obtenue à partir de 81 images de la camera ISAAC infrared multi-mode du VLT de ESO ESO/M.McCaughream et al. (AIP) |
Visuellement les étoiles qui composent le très célèbre Amas du Trapèze d'Orion, dont la plupart cachées, sont en réalité plusieurs centaines et ce sont leurs émissions qui permettent de voir les nuages de gaz de la Grande Nébuleuse d'Orion. Seules certaines d'entres elles sont visibles dans nos télescopes et présentent un véritable défi en révélant leur présence.
Ce qui est remarquable, c'est que la plupart des étoiles au sein de la partie centrale de la nébuleuse sont en fait des étoiles variables et de type IN ( ''I'' pour Irrégulière et ''N'' pour association avec Nébuleuse). Beaucoup d'étoiles de cette nébuleuse sont âgées de 300 000 ans voire moins et continuent fortement à interagir avec leur environnement. Ces jeunes étoiles en rotation rapide génèrent de puissants champs magnétiques.
Les différences de vitesse d’accrétion peuvent déclencher des sursauts type Flare qui temporairement augmentent la brillance des étoiles.
Ce qui est remarquable, c'est que la plupart des étoiles au sein de la partie centrale de la nébuleuse sont en fait des étoiles variables et de type IN ( ''I'' pour Irrégulière et ''N'' pour association avec Nébuleuse). Beaucoup d'étoiles de cette nébuleuse sont âgées de 300 000 ans voire moins et continuent fortement à interagir avec leur environnement. Ces jeunes étoiles en rotation rapide génèrent de puissants champs magnétiques.
Les différences de vitesse d’accrétion peuvent déclencher des sursauts type Flare qui temporairement augmentent la brillance des étoiles.
La plupart des étoiles au sein le la Grande Nébuleuse d'Orion sont des étoiles variables irrégulières. Bob King, Source: Chris Marriot's SkyMap |
Observation au travers un 400 mm sous un très bon ciel. Bob King |
L'étoile nommée LV est difficile car noyée dans un spot brillant de la nébuleuse. V494, localisée juste à côté de V1399, est vraiment un challenge pour être vue. Toutes les autres étoiles mentionnées sur le schéma sont nettement plus visibles.
Une fois l'exploration en détail de la zone du Trapèze, concentrez vôtre attention sur la longue et profonde saignée sombre qui semble s’avancer vers le Trapèze en direction de la petite nébuleuse Messier 43. Dès un diamètre de 300 mm avec un bon ciel sombre, il est possible de voir que cette zone (sans matières sur de petits instruments) est en fait remplie de structures de poussières obscures -Appelée Fish's Mouth outre-atlantique-! Cette zone riche en gaz et en poussières donne une incroyable sensation de relief 3D vue dans des gros diamètres et à forts grossissements: certainement l'un des objets de ciel profond les plus spectaculaires...
Une observation étonnante vient d'une étoile très faible située au centre de la ''Lagune Sombre'' juste à l'Est du Fish's Mouth. La lumière provenant de cette petite étoile donne vraiment l'impression d'être bloquée par les épais et obscurs nuages de poussières situés en avant-plan. Cette situation, d'étoile isolée dans une désolation ténébreuse, lui a donnée le surnom de Candle Star - Etoile Chandelle-. Emotion garantie !
Ici se situe le règne d'un magnifique chaos ! Les quatre étoiles du Trapèze brillent et dominent cette surprenante région. NASA/ESA/Hubble Space Telescope |
Alors pour une fois, pour cette nébuleuse brillante si particulière et riche s'hésitez pas à grossir de façon exagérée. Vous ne le regretterez pas. Soyez Fous !
Comme la Grande Nébuleuse d'Orion, on ne vit qu'une seule fois !
Bonne découverte ...
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